Alcool, Sport et Sérotonine

Le sport à un impact positif sur le moral. C’est bien connu, la pratique sportive produit de la sérotonine. Et quand le moral est en berne, il faut se bouger. 10% des personnes seraient dans un état dépressif léger, elles sont encore plus nombreuses chez les consommateurs d’alcool, alors quelle est la relation entre l’alcool – sport et sérotonine ?

Que l’on soit à tendance anxieuse ou dépressive, l’activité physique fait partie des meilleurs moyens thérapeutiques hors médicaments. Lorsque l’on fait une pause d’alcool il n’est pas rare de voir ressurgir ses vieux démons, savoir les gérer et leur faire face fait partie du jeu. Pour éviter de s’angoisser outre mesure, le sport est un précieux allié.

Les facteurs en jeu pour expliquer les effets du sport sur le moral sont multifactoriels (hormonaux et psychologiques) et varient probablement en fonction du type d’activité, de l’intensité de la pratique, de la durée ou… de la présence de partenaires.

Les effets du sport sur le cerveau

De nombreuses études ont montré que l’activité physique et sportive entraîne la sécrétion, dans le cerveau, de messagers chimiques qui sont liés à la détente et au bien-être : endorphines, sérotonine et dopamine.

Elle stimule également l’irrigation sanguine de l’hippocampe, une partie du cerveau impliquée dans la mémorisation à court terme.

La sécrétion d’adrénaline pendant l’effort permettrait aux personnes pratiquant une activité sportive de mieux résister au stress dans leur vie quotidienne. De plus toute activité physique conduit à réduire la douleur, l’anxiété et joue un rôle dans le niveau d’humeur, d’attention et d’énergie physique. Elle peut même provoquer un état euphorique.

La sérotonine quant à elle, est impliquée dans les effets anti dépresseurs de l’exercice physique. La pratique régulière d’une activité physique augmente la synthèse d’enzymes précurseurs de la sérotonine.

La sérotonine, c’est quoi ?

La sérotonine est une molécule fabriquée par notre cerveau qui joue le rôle de neurotransmetteur, elle transmet des informations d’un neurone à l’autre comme le postier qui nous amène notre courrier.

Son déséquilibre (crevaison du pneu du vélo du postier…) en relation avec d’autres neurotransmetteurs tels que la dopamine (responsable des humeurs), ou la noradrénaline, conduit entre autres à des états de dépression, d’anxiété.

Les effets psychologiques du sport

Pratiquer un sport présente de nombreux bénéfices psychologiques : regard positif des autres, nouvelles compétences, sentiment d’accomplissement et de maîtrise, diminution de l’anxiété liée à l’image du corps, etc. De plus, les activités sportives impliquent des interactions sociales qui soulagent le sentiment d’isolement.

Le sport oblige également à se concentrer sur autre chose que ses obsessions négatives, sa consommation d’alcool, son travail ou ses ennuis quotidiens. Il permet d’avoir des moments pour soi et avec soi. Ce sentiment d’être dans l’instant a un effet puissant chez les personnes envahies par des routines anxieuses qui boivent pour oublier ou noyer leur stress.

Les effets des efforts sont physiquement positifs, particulièrement pendant les deux heures qui suivent la fin de la séance. Toute activité sportive doit être introduite progressivement, le stretching et la relaxation sont à privilégier en début de pratique si l’on part de zéro.

Pour les consommateurs d’alcool dans un état de dépression modérée, le sport est à égalité avec les autres traitements, cependant il faut se faire suivre pour en constater l’impact réel.

Quels sports pour nous aider ?

Selon une expertise collective de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), de nombreux travaux montrent que la pratique régulière d’une activité physique – 30 minutes d’activité modérée (marche rapide, gymnastique) 5 jours par semaine ou 20 minutes d’exercice de forte intensité (course, natation, vélo, etc.) 3 fois par semaine – améliore le bien-être psychique.

Un délai de huit semaines semble nécessaire pour en ressentir complètement les bienfaits.

Toutes les disciplines entraînant une dépense d’énergie semblent jouer un rôle protecteur, notamment celles d’endurance : course, nage, marche rapide, vélo. Et notez bien que l’environnement est important, en particulier pour soulager les symptômes dépressifs. L’alcool etant un dépresseur, bien entendu, alcool et sport ne sont pas a mélanger.

 

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