J’ai commencé à consommer de l’alcool en sortie quand j’étais adolescente, aux bals, aux anniversaires, aux fêtes de famille, rien d’anormal. C’était même très amusant, j’adorais être plus extravertie, chanter, rire et faire rire, danser. J’amusais la galerie et j’avais beaucoup de « camarades » qui aimaient sortir avec moi, on se disaient, cool, ça va être la grosse fiesta. D’ailleurs, jusque-là, merci à l’alcool pour ces supers moments, même si j’en ai oublié beaucoup, je me suis drôlement bien amusée, au-delà de mes espérances parfois. Je gardais encore une forme de contrôle et le respect de moi-même. J’étais choquée de certains proches qui avaient de gros trous de mémoires par contre, je ne comprenais pas.

Toutes les raisons sont bonnes pour prendre l’apéro !

Ça y est, j’ai 18 ans, arrive le temps des études supérieures, le stress de réussir, l’autonomie, la liberté, et avec cela la multiplication des occasions de prendre l’apéro pour 36 bonnes ou mauvaises raisons.

Après une dure journée, apéro, après une bonne nouvelle ? Apéro ! Beh oui ça se fête !

Après une mauvaise nouvelle ? Apéro ! Beh oui, on se console, etc…

Finalement, l’alcool m’accompagnait quotidiennement en « arrangeant » mes émotions, en pensant que c’était plus « facile » avec. En pensant que la vie était plus marrante avec. Quand on ne prend pas grand-chose au sérieux, l’alcool aide encore plus à ne pas être sérieux. Le monde de la relativité était ma devise pour accepter les épreuves de la vie.

Le temps passe, la vie passe, et les problèmes arrivent.

Il m’a fallu attendre l’âge de 42 ans pour réaliser que j’avais un problème de dépendance. Trous de mémoires (ça y est, ils étaient arrivés ceux-là !), morosité régulière, agressivité, disputes, etc…

 Pour de bonnes ou mauvaises raisons. J’avais toujours du vin à proximité. J’étais rassurée. Je me disais allez, fonce dans ta journée, ou souvent « supporte ta journée », résultat de ce qui arrive lorsqu’on est resté trop longtemps dans ce que j’appelle le monde de la relativité, ce monde qui ne reflète pas les choix que j’aurais fait pour construire ma vie si j’avais eu 100 % de mon potentiel (celui que l’on retrouve avec la sobriété heureuse).

Mais C’est bien une réalité qui s’est créé à force de fuir mon vrai chemin. Mon quotidien était devenu inadéquat par rapport à mes vrais besoins d’épanouissement personnel. Le fait de ne pas arriver à être maître de ma vie me donnait l’impression d’être « foutue ».

 L’alcool détruisait beaucoup de choses dans ma vie. Oui, l’alcool détruit tout sur son passage. Ce n’était plus limité à ma personne, mais bien à mon entourage, à mes activités. Par exemple, les fêtes devenaient source de problèmes, alors que tout aurait pu être formidable, pour un détail, une conversation mal perçue, je devenais agressive verbalement, même parfois avec des collègues de travail. Et je ne parle pas de cette horrible culpabilité qui arrive à son comble une fois que l’alcool s’était dissipé.

J’ai souvent essayé d’arrêter l’alcool. Je ne comptais même plus les tentatives mais je ne trouvais pas la force. Je souffrais et je faisais souvent souffrir mon entourage de plus en plus fréquemment. Je mettais même ma vie en danger à cause de palpitations cardiaques la nuit, avec de hautes tensions artérielles. Il fallait que ça s’arrête.

J’ai commencé par m’inscrire au challenge 7 jours gratuits, Waouhh !! Ça a marché ! J’ai réussi 7 jours d’affilé ! Je ne sais plus depuis combien de temps ça ne m’était pas arrivé !

Je ne voulais plus lâcher. J’appelle James pour continuer. Il m’écoute, me donne des conseils.

Allez, je me lance pour le challenge 30 jours. YES ! J’ai réussi ! Je n’en reviens pas. Allez, j’ai envie de faire tous les challenges. Comme vous le dites, James, un jour après l’autre, c’est un chemin.

5 mois sans alcool ! Je me sens libérée de l’alcool !

Chaque jour est maintenant toujours plus heureux. Je peux vous dire que j’ai très peu de volonté, pourtant ça y est je me sens LIBEREE tellement fière de moi, tellement heureuse d’être en vie, heureuse de m’aimer de nouveau, heureuse d’avoir des relations apaisées avec les gens qui m’aiment en leurs offrant le plus beau cadeau, celui de m’être retrouvée pour de VRAI.

Dans l’échelle des valeurs pour moi, c’est important que les personnes qui nous aiment, nos parents, nos enfants, nos amis puissent être fiers de nous aussi et de ne plus leurs créer d’inquiétudes à ce sujet. Et peut-être même pourquoi pas un jour les encourager à notre tour à devenir sobre et solide.

C’est vrai que cette longue aventure m’a fait perdre des personnes qui m’étaient chères, dont un frère et sa famille, mais j’ai rencontré d’autres belles personnes qui m’attendaient sur mon chemin.

 D’autres personnes de ma famille et amis qui ne m’ont jamais lâché, ni jugé, juste soutenue et encouragée. Ça en vaut la peine. Le combat n’est jamais terminé. LA VIE est un éternel recommencement. Il y a toujours des bonnes surprises quand on sourit à la vie. Je ne sais pas si les dégâts commis par le passé seront un jour tous réparés. Je n’ai pas d’emprise sur le passé, en revanche le présent me laisse à chaque instant 100 % de chance de choisir la suite.

Il serait présomptueux d’affirmer que je ne vivrai plus dans ce monde de la « relativité », je reste vigilante et je relis régulièrement les e-mails, les textes et le travail de réflexion qui a été réalisé tout au long des challenges et induits par James pour nourrir et rappeler à mon esprit les « Pkois » et les « Paske » (Faites le challenge et vous comprendrez ce que ça veut dire 😉).

Je continue à explorer toutes les pistes de bien être qui sont bonnes pour l’âme, le corps et l’esprit. La vie est belle, j’espère que vous ne perdrez plus une seule journée à vous faire du mal.

Courage ! c’est certain que vous allez y arrivez. Je mets une intention sur ce témoignage pour qu’il puisse avoir, sur vous comme sur moi, un effet miroir et vous donner l’énergie de foncer vers le bonheur.

Merci James, bonne route à toutes et à tous.